La journé de l'antinomie

C'était vendredi dernier.
Dans une petite rue du centre ville d'abord, un homme d'un certain âge, à la démarche hésitante et vacillante, s'avança jusqu'au milieu de la route afin de guider sa femme qui, au volant de sa voiture, sortait de leur garage. Il était extrêmement coquet, portant moustache et veston d'un autre temps. J'arrivais en vélo, je me suis donc arrêtée. Il m'a remercié d'une voix de jeune premier. Son timbre était particulièrement grave et semblait ne pas lui appartenir.
Etonnant.
Dans la médiathèque ensuite, il y a eu cette grande blonde. Habillée de blanc et de doré. Perchée sur des escarpins qui, c'est vrai, lui affinaient superbement le mollet. Mais quel mollet. Parce que lorsqu'elle a emprunté les escaliers, en appuyant sa démarche assurée, j'étais derrière elle. Mes yeux se sont alors posés sur ses mollets, justement, bronzés oui mais recouverts de poils. De poils carrément longs et foncés.
Détonnant.
Sans compter qu'en fin de journée, les derniers mots de ma collègue à mon attention furent  ".. Qu'est-ce que je voulais te dire .. raaahhh ... Bah, non, rien."

Je vous jure, tout est vrai ! 

Comments

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Quelle journee! J'adore ton sens de l'observation.